Les doigts

B93D2236-7DCA-4691-B46E-B78A82F0E3ADPartie de la main, à l’extrême du prolongement du bras, instruments privilégiés de la créativité et de la dextérité physique et mentale, les doigts peuvent servir de véhicule pour l’émission et la réception de l’énergie vitale.  Fort vulnérables, chacun gagne à les protéger par des anneaux, disait-on, depuis un lointain passé.  En fait, ils sont reliés aux grandes vertus cosmiques que la main tente de comprendre afin de les exprimer dans leur quintessence.  Ils peuvent exprimer le degré de minutie, le niveau d’implication dans l’action, le désir de manipulation, la capacité d’accomplir une tâche.  Ils figurent les terminaisons ou la conclusion des actes.  Ils expriment souvent la communication non verbale.  À l’occasion, dans un contexte négatif, ils adressent un blâme ou un reproche personnel.

Tous le savent, la main est constituée de la paume, associée à l’Esprit, qui se prolonge par les cinq doigts, reliés aux cinq sens : pouce (support et volonté, protection et défense, réactions au monde extérieur, relié à Mars);  index (commandement, relié à Jupiter);  médius ou majeur (sagesse, relié à Saturne);  annulaire (renommée, relié au Soleil);  et auriculaire (adresse ou dextérité, relié à Mercure).  Certains opinent que les doigts de la main

gauche prennent les sens suivant : pouce (méditation), index (attention), médius (verticale), annulaire (respiration) et auriculaire (détente).  Quant aux doigts de la main droite, ils prendraient ceux-ci   : pouce (prière), index (respect), médius (dignité), annulaire (rythme) et auriculaire (détachement).

Plus généralement, on associe l’auriculaire à la puissance mentale, à l’intellect, à la mémoire et au sens de la communication;  l’index (méridien du gros intestin) à l’autorité, à la direction, au jugement et à la mise au point;  le majeur (méridien du cœur) à la prudence, au sens pratique, à l’attention, à la responsabilité et au travail dur;  l’annulaire (méridien du cœur et de l’intestin grêle) au succès, à la popularité, à la créativité, à l’union et à l’engagement;  le pouce (méridien du poumon) à la puissance, à l’habileté, au soutien et à la réussite.

Les affections aux doigts : Esprit critique, être méticuleux, pointilleux, exagérément analytique, qui se complait dans les détails.  Manque de pouvoir créateur ou de dextérité.  Mentalité perfectionniste qui ne passe rien et ne se passe rien.  Attention exagérée aux menus faits du quotidien.  Culpabilité d’aller trop vite;  peur d’être en retard;  peur de ne pas employer le bon instrument ou le bon moyen;  désir de trop bien réussir.  Exigence envers les autres;  désir que tout soit fait à sa manière ou selon ses attentes.  Peur de se tromper.  On s’en demande trop.  Le réflexe de se faire craquer les doigts dénote une attitude dominatrice, une agressivité refoulée ou le désir d’impressionner.

DOIGT DE DIEU : Au singulier, cette expression désigne la baguette magique (souvent associé aux pouvoirs latents de la colonne vertébrale).  Au pluriel, elle illustre les cinq vertus primaires de Bonté, de Justice, d’Amour, de Sagesse et de Vérité.  Celles-ci sont respectivement une connotation, dans l’homme, avec les pieds, les mains, la bouche, les oreilles et les yeux.  Il s’agit des Vierges sages.

DOIGT D’OR : En Égypte antique, il s’agit de l’instrument employé par le prêtre-sem, avec un burin en forme de cuisse de bœuf, pour ouvrir la bouche d’un défunt, lors de la cérémonie funéraire.

DOIGTS INFORMES : Le symbole de la Matière inachevée ou d’une créativité incomplète.

DOIGTS TENDUS : Au Moyen-âge, deux doigts tendus, soit l’auriculaire et l’index, constituaient le signe des cornes pour se protéger contre les malédictions des sorcières, notamment contre  le mauvais œil.  En tendant plutôt l’index et le majeur, on identifiait un mari cocu ou une intervention diabolique.  On rencontre  parfois trois doigts tendus, geste appelé le digne de l’élan, geste formé par l’écartement de l’index, du majeur et de l’annuaire.  Ce geste employé par les Celtes exprimait un signe de paix et de reconnaissance.  Ésotériquement, il illustre l’espace dégagé qui se trouve devant soi, en forêt, parfois étroit, mais franchissable, symbolisant un temps de crise morale.

DOIGT POINTÉ : En Inde, l’index pointé figure le moudra du centre  solaire.  Pointé vers le haut, il attire l’attention sur le centre laryngien.  Dans d’autres circonstances, il identifie Dieu, le Guide bienveillant qui, à travers les imprévus qui arrivent à point nommé et les événements qui s’enchaînent si bien, dans une synchronicité bénie, enseigne à reconnaître ses sentiers insondables, mais toujours émerveillants.  Quant au doigt pointé vers le ciel, il illustre l’éloge de soi-même, la recherche spirituelle, une intervention secourable, mais légitime, dans les affaires d’autrui, pour lui indiquer la direction.  Il éclaire parfois la grandeur d’esprit.

DOIGT (Écharde au) : Indice de créativité téméraire, sans prudence, sans précaution.  Signe de difficulté, de discussion âpre ou de reproche amer à venir.

POUCE : Doigt du soutien dans l’action et la passion, le pouce est diversement lié à ses amours, à sa sexualité, à l’usage qu’on fait de sa vitalité, à sa force morale, à la qualité de ses échanges, au jeu de la force et de la pression, au pouvoir, à la force physique et mentale, à la qualité du travail, à la masculinité.  On peut encore l’associer au pouvoir, à l’habileté, à l’aptitude au succès et à l’enrichissement.  On l’associe à Vénus et on dit qu’il prolonge l’action de l’âme.  Concrètement, il éclaire sur son aspect matériel, sur l’état de son système nerveux et de ses poumons, sur son degré de longévité.  Il donne à la main, par l’union aux autres doigts, la force de prise, symbolisant la force créatrice.  Il révèle l’Esprit qui enveloppe l’Univers et se trouve dans le cœur de l’homme.  Il illustre l’empire de l’ego.

En songe, le pouce peut annoncer un changement d’emploi ou l’atteinte d’un succès.  Il peut démontrer une volonté de mettre la main sur quelque chose ou de s’agripper à quelqu’un.  Il donne un indice du degré de volonté.  Le pouce droit, relié à Mars, évoque la prière;  le pouce gauche, relié à Vénus, évoque la méditation.  Un pouce souple ou flexible témoigne d’une grande ouverture aux idées nouvelles et à la capacité de les incorporer dans l’action.

Les problèmes au niveau du pouce indiquent qu’on se sent trop poussé ou on pousse trop les autres.  Le pouce placé à l’intérieur de la main dénote l’introversion, un désir de fuir la vie.

POUCE EN BAS : Signe de dépréciation ou de consamnation.

POUCE EN L’AIR : Signe d’appréciation.

POUCE (Sucer son) : Dans la réalité, ce geste indique une carence affective, le désir de retourner au sein maternel.  En signe, c’est un indice d’extrême jeunesse et de candeur.  Besoin d’être rassuré (sécurité extérieure).  Besoin d’unité intérieure et extérieure.  Sentiment de tristesse ou de défaite.

 

INDEX : Ce deuxième doigt, à côté du pouce, relié à Jupiter, à Yod et à la Flèche du Capricorne, est nommé le Maître de la Parole ou le Doigt de la Vie.  Symbole d’autorité, de jugement, de décision, d’équilibre, de silence, de maîtrise de soi, il montre une direction.  Il est relié au gros intestin.  C’est le doigt de la sagesse qui exprime autant la Loi universelle que la loi des hommes, assumant l’autorité qui supporte la force de décision et la compétence de l’enseignement.  Aussi peut-il éclairer autant une force qu’une faiblesse, un souhait constructif qu’un désir délétère, indiquer une direction, donner les conseils qu’il faut savoir recevoir, exprimer les avertissements utiles.  Il exprime le degré d’affirmation de soi.  Le doigt de l’évacuation des choses, de l’expulsion hors de soi, donc du rejet d’un vécu vers l’extérieur.  Doigt de la demande, de l’autorité, du commandement, de la direction, de l’accusation et de la menace.

INDEX APPUYÉ SUR LES LÈVRES CLOSES : Moudra du silence et du secret appelant à la discrétion et au discernement.

INDEX ET MAJEUR JOINTS : Signe de Connaissance par l’étude, comme du pouvoir d’enseigner.  Pour les Catholiques, c’est le geste de bénédiction papale.

INDEX POINTÉ DEVANT SOI : Ce geste révèle ce qui, dans son miroir, est perçu comme étranger ou extérieur à soi, mais ne l’est nullement.  Voilà le je ou la personnalité qui, par transfert ou projection, cherche un il coupable pour échapper à sa responsabilité.  Si on considère bien le geste, on découvrira qu’au moment où on pointe un autre de l’index, il se forme un poing portant trois doigts pointant le vrai coupable, trois fois plus coupable que l’ennemi apparent qu’on dénonce.  Qui le sait pourra reconnaître son erreur d’appréciation ou de jugement et s’amender aux trois niveaux de sa conscience.

 

MAJEUR : Le médius, l’axe de la main, relié à Saturne, constitue le doigt de l’affirmation de la personnalité, de la transition ou mort, de la volonté appuyée, de l’approfondissement, de la méditation, de la sagesse acquise dans la patience et la persévérance, de la causalité.  Le doigt de la structuration intérieure, du gouvernement intérieur des choses, de la sexualité.  Degré de satisfaction du vécu, de l’action et de l’emprise sur le monde.  Il exprime la planification et l’organisation, mais surtout au niveau matériel : poste à long terme, contrat important, achats et ventes significatives, révélations par rapport à sa situation matrimoniale, incursions dans ses vies antérieures.  Associé à l’appareil génital, il suggère plaisir et sexualité active.  Dans son sens négatif, il annonce chagrin, perte, tension.  D’une façon ou d’une autre, on se sentira empêché de réaliser ses rêves ou ses projets.

ANNULAIRE : Doigt central de la main, relié à la force solaire, il évoque le rayonnement généreux du cœur.  Il figure l’union et l’unification des choses, la cohésion, la cohérence entre les parties de soi, l’assimilation, la réceptivité, la vitalité, révélant la qualité de ses liens, l’aptitude à donner un sens à son vécu.  On l’associe aux fonctions de la sexualité, aux désirs conscients et aux appétits naturels.  Il éclaire les bonnes occasions et les qualités affectives.

AURICULAIRE : Relié à Mercure, ce doigt évoque l’intuition, l’aptitude aux études et à l’enseignement, les talents d’écriture, la compréhension, toutes les facettes de l’information et de la communication, en plus d’éclairer la qualité du milieu familial et de l’exercice du pouvoir dans la société.  Il accumule la force vitale des autres doigts.  Associé aux pouvoirs occultes, notamment à la divination, il renseigne sur les fantasmes sexuels, sur les appétits physiques, les désirs secrets, les expériences de langage, le goût des déplacements, des voyages et des déménagements.  Il figure l’énergie psychique.  Il symbolise l’instrument de l’écoute intérieure, de la voix intuitive.

© 2013-15, Bertrand Duhaime (Dourganandâ)